Le corail : animal ou végétal ?

 

Qu'il soit dure ou mou, blanc ou coloré, solitaire ou en colonie, le corail est une bien étrange création de la nature. Vous vous demandez sans doute pourquoi je parle de corail sur un site conssacré aux animaux. Tout simplement parce que l'aspect du corail incroyablement diversifié et sa composition étonnante, font de lui un... animal. Ce que beaucoup de gens ignorent !

photo corail mou

C'est vrai que pour certain le corail ressemble à une plante ou à un minéral. Faute ! Cet animal a bien des secrets !

 

Le corail, c'est quoi ?

C'est un cousin miniature de l'anémone de mer. L'animal, que l'ont appelle polype, possède, au milieu de ses tentacules, une bouche-anus débouchant sur un estomac. Le polype possède un squelette externe en calcaire qu'il se fabrique en absorbant le calcium de l'eau de mer. Ce squelette n'arrête pas de pousser !

Deux fois par an, chaque polype pond dans l'eau des milliers de cellules sexuelles, mâles ou femelles. Leur fusion donne naissance à une minuscule larve. Pendant plusieurs semaines, elle flotte dans l'océan avant de se laisser tomber sur le fond pour si transformer en polype.

Un fois fixé, le polype passe son temps à se diviser et finit par former une colonie : les récifs coralliens peuvent s'étaler sur des milliers de kilomètres carrés.

Le polype se nourrit de larve de mollusques, de crustacés et autres petits organismes du plancton. Ils dépendent aussi d'algues microscopiques appelées zooxanthelles qu'ils hébergent dans leur tissus. Ces algues profitent du dioxyde de carbone que les polypes rejettent, tandis que l'énergie de la lumière et l'eau les convertissent en sucre pour les nourrir. C'est donnant-donnant !

 

La mort du corail

Quand le corail meurt, il devient tout blanc. En fait, il ne reste que son squelette de calcaire de couleur blanche.

 

 

Les coraux sont menacés

Il existe plusieurs facteurs qui pouraient amener les coraux à disparaitre :

- Les coraux vivent souvent près des côtes qui sont très peuplées. Or, nous rejetons dans l'océan un tas de choses mauvaises pour les coraux comme les eaux usées.

- La pluie qui ruissèle jusqu'aux océans y amène parfois des résidus engrais qui on pour conséquence de stimuler de grandes algues. Celles-ci recouvrent les coraux et les tuent.

- Les cours d'eau, eux, y déversent leur limon qui va venir obscurcir l'océan. Sans lumière, les micro-algues des polypes ne produisent plus de sucres pour leur permettre de vivre. Et le corail meurt.

- Les récifs sont détruit à la dynamite pour en faire des matériaux de construction.

- Le réchauffement climatique est une menace grave. Les coraux ne peuvent pas vivre au delà de 30 C°. Les micro-algues ne le supporte pas. Elles travaillent beaucoup plus et finissent par tomber malade. Le polype s'en débarasse en les éjectant ou en les digérant. Résultat : le corail s'affaiblit et risque la mort si il ne récupère pas de nouvelles micro-algues d'ici une quinzaine de jours.

Fleur ou corail ? 

 

Sauver le corail

Nous avons 50 ans devant nous pour sauver le corail. Les spécialistes réfléchissent déjà à des solutions :

- Phil Kithil propose de refroidir le niveau de la mer où se situe le corail avec une pompe mécanique. Cette technique reste complexe...

Lorsque le flotteur (buoys) s'enfonce, les clapets de la vanne à l'extrémité du tube se soulèvent avec la pression. L'eau froide s'engouffre dans le tube flexible (flexible tubing) et resort par le haut quand une vague soulève le flotteur.

- Ove Hoegh-Guldberg à eu l'idée toute simple de faire de l'ombre aux coraux avec un système de toile qui ne laisserai pas passer les rayons ultra-violet. Problème : la toile ne peut couvrir que de petites surfaces.

Ove Hoegh-Guldberg

- On pense aussi à transplanter des polypes, mais cette manoevre ne peut se faire que pour de petites quantités de coraux et la manip abime le corail.

- Andrew Baker espère que les coraux s'adapteront au réchauffement. En effet, certaines espèces en mer Rouge ne tournent pas de l'oeil à 34 C°. On soupçonne les micro-algues de ces espèces d'être plus résistantes.

 

La disparition du corail

A priori, le corail ne devrait pas disparaitre. Depuis des milliers d'années, il s'en est toujours sorti. Sauf que cette fois, c'est à l'homme qu'il à affaire. Les scientifiques estiment qu'à cause de nous, 19% des récifs coralliens sont condamnés, 15% pourrait l'être d'ici 20 ans et 20% d'ici quarante ans et tout cela sans compter le réchauffement climatique.

Dans une cinquantaine d'années, la hausse des thermomètres lui donnera-t-il le coup de grâce ?
...

Les points rouges sur la carte représentent les coraux. La Grande Barrière de corail se situe au nord-est de l'australie, le long de la côte.



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